Troisième partie : les années 1980-1985

La succession de Guy Jeannin se présentait difficile, il n’est pas simple de prendre la suite d’un des fondateurs du club.
Néanmoins avec ses conseils, la nouvelle équipe avait pour tâche de gérer les mutations du monde cyclotouriste ! En effet à cette époque le club avait une double appartenance, les cyclotouristes, appartenant à la FFCT et les cyclosportifs dont la fédération était la FSGT. Deux disciplines complémentaires qui permettaient de «se faire plaisir» dans des courses en ligne, grimpées, poly multipliées et contres la montre.
Personnellement j’étais plus «touriste» que «sportif» !
Les choses évoluant, les clubs cyclotouristes n’avaient plus le droit d’organiser de compétitions. Il fallait arrêter cette activité qui était représentée au plus haut niveau chez nous, puisque nous avons compté dans notre effectif un champion de France, en la personne de Jean-Pierre Tréguer.
Il fallut arrêté, ce que nous avons fait… dans la douleur. Nous avons perdu une partie de nos effectifs, mais il fallait en passer par là.
Personnellement très attaché aux grandes distances, je voulais aussi démontrer qu’il n’y avait pas besoin d’être un cyclo extraordinaire pour réussir une flèche pascale, par exemple. Lorsque la première équipe que j’avais constituée est partie de Dijon pour rejoindre Les Baux de Provence, peu de personnes croyaient en notre réussite, mais nous y sommes arrivé sans problème. Chaque année je partais avec une nouvelle équipe, composée d’éléments très divers, avec des filles, des moins jeunes, des nouveaux qui ne pensaient pas pouvoir réaliser cette performance, et la mayonnaise a pris au fil des années !
Je ne parlerai pas de la rivalité amicale avec la Route Chantaliste, qui voulait toujours faire mieux que les Randonneurs, mais qui n’y arrivait pas. Nous avions une idée, elle était imitée rapidement… mais malgré tout, sur la route et dans la vie de tous les jours, nous restions de bons amis.
Et puis, ma vie personnelle prenant le pas sur mes activités de détente, (je créais une entreprise avec un collègue, qui est rapidement montée à 20 personnes) je ne pouvais assumer correctement mon rôle à la tête du club. Mais la providence est là qui veille ! Une amie de ma belle famille avait un cousin germain qui travaillait à EDF, et qui venait d’être muté sur Dijon. Il pratiquait le cyclotourisme et voulait adhérer à un club en dehors de son cadre de travail. Les présentations furent faites, et c’est la que j’ai rencontré pour la première un dénommé Joseph Piemontesi. Je le persuadais rapidement de faire «une flèche». J’ai pu constater rapidement qu’il serait tout indiqué pour me succéder, puisque je pensais arrêter.

Nous avions trouver un être exceptionnel, à qui je remis les clés de la maison Randonneur en toute sérénité. Je restais au club encore pendant de nombreuses années, participant selon mes possibilités de temps et de contraintes aux organisations diverses, et toujours attaché aux grandes distances.

Jean Lécrigny, devenu au fil du temps, cyclo individuel contemplatif !
Pour la suite, les randonneurs dijonnais attendent les souvenirs des Présidents encore parmi nous, Jean Paris et Yves Paillard qui ne manquerons pas d'évoquer le souvenir et l'oeuvre de Joseph Piemontési.